Dernier meurtre avant la fin du monde, de Ben H. Winters

Vous cherchez un bon polar dans un contexte apocalyptique ? Alors ce bouquin est fait pour vous !

Le ton est donné dès les premières pages : un cadavre, un inspecteur et une ville, Concord, qui tente tant bien que mal de s’adapter au désespoir.

En effet, un astéroïde va pulvériser la Terre dans six mois. Et malgré le projecteur placé sur le cadavre dès la première phrase, c’est bien cela qui m’a le plus intriguée : à quoi ressemblerait notre monde s’il sait qu’il va bientôt disparaître ?

Ben H. Winters mêle habilement :

  • l’intrigue principale : l’enquête menée par l’inspecteur Hank Palace concernant le présupposé suicide de Peter Zell, un agent d’assurance apparemment sans histoire
  • l’intrigue secondaire : la sœur de Palace a besoin de l’aide de son grand frère pour retrouver son mari disparu
  • et le plantage de décor : comment Concord et ses habitants tentent-ils de s’adapter à l’inévitable collision ?

Dans cette ambiance froide et désabusée, on a presque envie d’aller se pendre avec les autres ! Heureusement, l’inspecteur Palace nous rattrape avec ses tripes et son acharnement. Le personnage est coriace et croise la route de paumés dont le portrait est à la fois trash et poétique.

Un style percutant, des questionnements incessants et une énigme bien ficelée… Trois ingrédients qui font de Dernier meurtre avant la fin du monde un excellent polar.

Ce livre est le premier d’une trilogie qu’on a envie de dévorer avant de se prendre un astéroïde dans les dents !

Super 8 Éditions – Parution février 2015 – 345 pages – ISBN 978-2-37056-016-2
Traduction : Valérie Le Plouhinec
Titre original : The last policeman

À quoi bon tenter de résoudre un meurtre quand tout le monde va mourir ?

Concord, New Hampshire. Hank Palace est ce qu’on appelle un flic obstiné. Confronté à une banale affaire de suicide, il refuse de s’en tenir à l’évidence et, certain qu’il a affaire à un homicide, poursuit inlassablement son enquête. Celle-ci n’a pourtant pas grand intérêt dans la mesure où, d’ici à six mois, Hank sera mort. Comme tous les habitants de Concord. Et comme tout le monde aux États-Unis et sur Terre. Dans six mois en effet, notre planète aura cessé d’exister, percutée de plein fouet par 2011GV1, un astéroïde de six kilomètres de long qui – les scientifiques sont formels – la réduira en cendres.

Aussi chacun, désormais, se prépare-t-il à sa façon au pire. Dans cette ambiance pré-apocalyptique, où les marchés financiers se sont écroulés, où la plupart des salariés ont abandonné leur travail, où certains se livrent aux pires excès possibles tandis que d’autres mettent fin à leurs jours, Hank, envers et contre tous, s’accroche. Il a un boulot à terminer. Et rien, pas même l’apocalypse, ne pourra l’empêcher de mener son enquête à son terme.

Premier volume d’une trilogie aux prémisses résolument inédites, Dernier meurtre avant la fin du monde, est LE polar de l’apocalypse. Sans jamais se départir d’un prodigieux sens de l’intrigue et du suspense, Ben H. Winters déploie une vision douloureusement convaincante d’un monde proche de l’agonie. Le lecteur est tiraillé par cette interrogation lancinante : que ferions-nous, que ferions-nous réellement si nos jours étaient comptés ?

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